-  HISTORIQUE & GÉNÉRALITÉS  -  

LES  ENTIERS  POSTAUX

- GÉNÉRALITÉS -
-  DÉFINITIONS  -  HISTORIQUE  -
 

Définition dans le monde en France Catégories "P-à-P" Autres Bas

L' entier postal est ( comme son nom l'indique ) " un tout " ,

et se prête donc merveilleusement aux études
de tarifs, de destinations, d'oblitérations, de marques postales diverses, etc.


Remarque préalable : "La Poste" (dénomination actuelle) a changé plusieurs fois, au cours de son existence, de nom et de statut. Pour plus de simplicité, nous avons décidé d'utiliser ici - sauf lorsque nous reproduisons des textes publiés - le terme "l'Administration" ou "La Poste" pour désigner ces diverses entités.
C'est un "
exploitant public" depuis janvier 1991.


 

  Définition  

 

Robert Joany*, de l'Académie de Philatélie, avait donné - dans les années 1960 - de l'entier postal la définition suivante :

"Imprimé émis par l'administration des Postes, ayant une valeur fiduciaire et directement utilisable par l'usager".
C'est cette définition, qui est la plus généralement admise, que nous utilisons sur ce site.


Le "Dictionnaire Philatélique et Postal" publié en 1999 par l'Académie de Philatélie (
et l'AEEPP) indique :
"(...) L'entier postal est un timbre-poste imprimé sur un support servant à la correspondance ou constatant la perception d'une taxe postale. (...)".

Contrairement à ce qui a parfois été dit ou écrit, le terme "Entier postal" n'est pas exclusivement utilisé par les philatélistes. S'il est exact que c'était bien le cas à l'origine, on doit rappeler que depuis de nombreuses années il l'est aussi par des Organismes officiels, par exemple par l'Union Postale Universelle (UPU), et que le mot "Entiers" figure (noté au hasard, sans recherche archéologique) dans les B.O. français depuis, au moins, les années 1930.

"La Poste" utilise également actuellement le terme "Prêt-à-poster" qu'elle a - nous semble-t-il - inventé, et que nous avons rencontré pour la première fois sur les dépliants publicitaires intitulés "Nouvelle collection du prêt à poster°" diffusés dans la région de Grenoble lors de la mise en vente à titre expérimental le 3 décembre 1984 des quatre "entiers jaunes" (sans valeur indiquée, sauf l'aérogramme) que "La Poste" déclinait alors en quatre catégories : "lettreposte" (en réalité une carte-lettre pré-affranchie), "carteposte" (une carte postale pré-affranchie), "enveloppe pré-affranchie" (rien à ajouter !) et "aérogramme" (également pré-affranchi).

On rappellera que c'est par tradition, qui remonte au début du XXème siècle alors qu'il n'existait aucune définition précise de l'entier postal, que les "formules timbrées" pour articles d'argent (mandats et bons de poste) qui ne correspondent pas à la définition actuelle (qui remonte quand même à quarante ans !) figurent généralement dans la plupart des catalogues (ou rubriques) consacrés aux entiers.
Dans le cadre de cette "dérogation" il y est également parfois traité des actuels "P-àP-Réponse" et "P-à-P-Élection" qui ne sont pas non plus des entiers postaux.

° on remarquera que la politique postale a beaucoup évolué. En 1984 les PàP étaient (mais pas seulement, un réel effort de promotion locale vers l'utilisateur potentiel avait quand même été fait) présentés comme une possibilité de nouvelle collection. Aujourd'hui la cible est le client de base ou l'entreprise. D'où l'intérêt des philatélistes pour toutes ces choses qui ne sont pas faites pour les collectionneurs !

 


 

  Historique  mondial  

(En attendant le développement de ce paragraphe, on pourra se reporter utilement à la bibliographie publiée sur ce site).


Cavallini (Sardaigne). Mulready (Grande-Bretagne). Nouvelles-Galles du Sud. Finlande. Russie.

 


 

  Historique  " français "  

Contrairement à ce qui s'est passé dans d'autres pays, les entiers postaux ne sont apparus en France qu'après (et même bien après) les timbres adhésifs.

 

  " Précurseurs " (essentiellement des cartes postales)  

La Loi du 20 décembre 1872, applicable le 15 janvier 1873 avait décidé de la création et de la mise en vente dans les bureaux de poste de "cartes postales" sur lesquelles étaient apposés des timbres adhésifs. Ces cartes sont considérées comme étant les "précurseurs" des entiers postaux français.
Il semble utile de rappeler que cette Loi précise que "aucune de ces cartes ne peut être mise en vente sans être munie préalablement du timbre-poste ou des timbres-poste valables pour en opérer l'affranchissement".
C'est cette partie de texte qui leur confère leur qualité de précurseur des entiers postaux français.

 

  " Entiers postaux "   

qu'on peut - ou qu'on a pu - trouver dans les bureaux français (classés par ordre d'apparition)

On notera qu'il a été possible, dès 1884, de faire timbrer sur commande des cartes-lettres alors qu'il n'en sera vendu aux guichets qu'en 1886.

 


 

  Catégories  d' entiers  postaux  (définitions rapides)  

 

  " Les entiers d'usage courant "  

Entiers d'usage courant proprement dits : ce sont ceux que tout un chacun peut, ou a pu, acheter à un bureau de poste (parfois avec des restrictions géographiques ou des quantités minimales imposées) et utiliser pour ses envois postaux.

 

  " Les entiers timbrés sur commande - TSC - "  
  " Personnalisation "   " Sur - Mesure "  
( voir leur chapitre spécial )

"Timbrage sur commande" est un terme de philatélistes. L'Administration (puis "La Poste") a utilisé : "timbrage pour le compte de particuliers", "timbrage à l'extraordinaire", "personnalisation" et "sur-mesure".

  " Le timbrage pour le compte de particuliers "  

Le "timbrage pour le compte de particuliers", également dénommé "timbrage à l'extraordinaire", était la possibilité donnée aux particuliers (ou aux commerçants, entreprises, etc.) de faire imprimer par l'Administration postale le timbre-poste sur des objets leur appartenant, sous certaines conditions de forme, de quantité et de coût. À certaines périodes l'Administration pouvait également fournir le support, se charger du façonnage, etc.
Il n'existe aucune nomenclature officielle des timbrages sur commande effectués, l'Administration n'ayant pas (semble-t-il) conservé d'archives relatives à ces tirages.
Étant imprimé le plus souvent sur un support fourni par des particuliers, un entier "timbré sur commande" a généralement au moins une différence avec l'entier "grand public" (s'il en existe un) correspondant : forme (particulièrement celle de la patte sur les enveloppes), dimension, couleur ou qualité du support, type de figurine, absence de certaines mentions imprimées, etc. Il a même été fait des timbrages sur commande avec des figurines n'existant pas pour des entiers d'usage courant ni même pour des timbres adhésifs !

Ceci fut possible (avec une interruption de 1908 à 1922) de 1882 à 1964.
Après cette date l'Administration a fourni pendant quelques années (apparemment jusqu'en 1969) des cartes imprimées spécialement pour un gros utilisateur (BCA).

  " Personnalisation "  et  " Sur - Mesure "  

Depuis son changement de statut, et libérée ainsi de certaines contraintes administratives, "La Poste" propose un nouveau service - proche du principe de feu le timbrage pour le compte de particuliers - mais cependant différent dans la mesure où "La Poste" livre exclusivement un produit fini. Cette possibilité est apparue avec (ou plutôt légèrement après) l'émission des premiers Distingo" (donc vraisemblablement en 1992).

D'abord appelée uniformément "personnalisation" (quel que soit le processus suivi), elle est maintenant clairement divisée en deux, selon les quantités désirées :

 

  " Les entiers avec annonces "  
( voir leur chapitre spécial )

Il a aussi existé des "entiers annonce", qui étaient légalement vendus (en dehors du réseau postal) à une valeur inférieure à celle de l'affranchissement, ou même parfois offerts. Ils sont obtenus soit par timbrage sur commande, soit par repiquage (impression privée faite sur) des entiers d'usage courant.
Ceci étant toujours réalisé sur initiative privée, il n'en existe évidemment aucune nomenclature officielle.

Officiellement autorisée en 1887, puis interdite en 1908 cette pratique a cependant continué pendant de nombreuses années à la vue et au su de tous, mais les postiers et - encore moins - les "réalisateurs" ou les utilisateurs n'avaient une connaissance pointue de ce genre de textes officiels !

 


 

  Les " Prêts-à-Poster "  

... en commençant d'abord par se demander si tout ce qui porte quelque chose qui ressemble à un timbre-poste est bien un entier postal !
( rappelons qu'un entier postal
doit avoir une valeur fiduciaire )

 

  PàP : Qui est Qui ?  Qui est Quoi ?   

 

Voici quelques suggestions de tri des diverses choses qui répondent toutes au doux nom de "Prêt-à-Poster" (ou de "Prêt-à-Quelquechose") et ne sont pas toujours disponibles dans tous les bureaux de "La Poste" dans le cadre de "l'offre standard" ou de "l'offre entreprise".

Il pourrait y avoir lieu de différencier :

1 )  Les supports qui ont une valeur fiduciaire (qui peut être variable : tranche de poids, "rapide" ou "économique", ou même tarif électoral), c'est-à-dire dont le port a été prépayé par le client - qu'il utilise ce support ou non - (attention, l'impression d'une valeur faciale ne veut pas toujours dire que le port a bien été payé !). Il s'agit bien là d'un ENTIER POSTAL, même dans le cas d'une simple impression "PORT PAYÉ".
À ce niveau, il pourrait y avoir lieu de les trier selon les critères suivants :

2) Ce qui n'a pas de valeur fiduciaire et fonctionne selon le principe des enveloppes "T". Ce ne sont pas des ENTIERS POSTAUX. On peut citer :

3) Et ce qui a un statut particulier : enveloppes de service, enveloppes des vœux de La Poste, enveloppes du Père Noël, cartes offertes aux réservataires, etc. Tous dépourvus de valeur fiduciaire ou non utilisables par un usager "normal", ce ne sont pas des ENTIERS POSTAUX.

 


 

  D' autres  entiers ...   ou  des  proches  cousins  

 

  En France  

Ne voulant entrer dans aucune querelle de clocher, nous devons rappeler qu'en France, et dans un certain nombre d'autres pays, on a parfois l'habitude d'inclure dans les entiers postaux :

qui sont très rapidement survolés dans le chapitre "Non entiers / Autres" du présent site.

 Pour les coupons-réponse, se reporter à la page qui leur est entièrement consacrée sur Internet.

 

  Dans le monde  

Il existe un grand nombre d'autres catégories d'entiers postaux qui n'ont pas été utilisées en France.
On citera par exemple (liste non exhaustive) : les cartes de changement d'adresse, les enveloppes-avion, les recommandés (jusqu'au 20 juin 2001 !), les télégrammes pré-affranchis, les cartes-lettres "exprès", les boîtes (pleines de) M&M's (et oui, aux Pays-Bas !), etc.

 


 

  Remarque concernant les "cartes de franchise", etc.  

Elles aussi dépourvues de valeur fiduciaire, les cartes (cartes-lettres, etc.) de franchise (militaire ou autre) ne sont en aucun cas des entiers postaux ( Paix à Elles ! Et ça fait un chapitre de moins à faire ... ).
Ceci, comme pour plein d'autres choses, n'enlève rien au plaisir et à l'intérêt que tout un chacun peut trouver à les collectionner. En France la plupart (la très grande majorité) sont de fabrication privée, mais pendant la guerre de 1914-18 des cartes de franchise militaire ont été imprimées par l'Imprimerie Nationale, et ont donc un caractère "officiel" (ce qui n'en fait quand même pas pour autant des "entiers postaux").

Il en va de même, comme dit plus haut, des plis de service (vœux, courrier du Père Noël, etc.) ou simili entiers distribués à titre de cadeau aux réservataires ou abonnés du service philatélique (un peu plus de détails dans le chapitre "Non entiers / Autres" du présent site..

 


*  membre titulaire de l'Académie de Philatélie


Haut

Définition dans le monde en France Catégories "P-à-P" Autres
     
 

" HISTORIQUE & GÉNÉRALITÉS "

MàJ 27/10/2007

© André Hurtré, France. 2000-2007.  
 

Page faisant partie du   " Site des Entiers Postaux français "

 
 

( http://www.entierpostal.fr )