Info diverses (FAQ)

Voir également le chapitre "Informations techniques",
traitant de l'impression, du pliage, du datage, du gommage, du piquage, des variétés, etc.

Au risque de nous répéter, rappelons qu'un entier n'est un entier que s'il est entier, (voir plus loin pour les "découpures") avec cependant une petite nuance pour les cartes-lettres qu'il est normal de trouver - lorsqu'elles ont voyagé - sans tout ou partie des bandes latérales (destinées à être découpées pour ouvrir la carte-lettre et accéder à la correspondance).

En ce qui concerne les entiers du service pneumatique, il faut se souvenir qu'ils étaient transportés dans des curseurs cylindriques de petit diamètre, il est donc normal qu'ils soient pliés ou froissés lorsqu'ils ont été utilisés.

Mais attention !
Il faut toujours rester vigilant (yeux grands ouverts, et cerveau "on") lorsqu'on a une poubelle (ou une bassine) à portée de main ...

... et qu'il eut été dommage de détruire cette moitié de carte-lettre Sage à 15c, sans bandelettes, pour récupérer un malheureux n°90 !
(Pour les curieux, la réponse figure sur le présent site, dans "l'Étude sur la poste pneumatique" du chapitre "Pneumatique").

C'est essentiellement une question de goût personnel ; et l'un des avantages de la philatélie est que chacun peut collectionner ce qu'il veut comme il le veut (y'en a même qui collectionnent les Panini dentées émises par des Principautés bananières, et c'est leur droit le plus strict) !

Certains entiers français sont plus rares oblitérés (surtout lorsqu'ils ont été utilisés dans les conditions tarifaires réglementaires) que neufs, mais c'est plus généralement l'inverse qui est la règle.
Nous nous contenterons ici de donner quelques informations et conseils généraux de base.

Comme dit dans un autre chapitre, l'avantage de l'entier postal est qu'il est à la fois le timbre et son support. Il se prête donc merveilleusement aux études de tarifs, d'oblitérations, de marques postales diverses, de destinations, etc.

Pour être considéré comme "correct", l'entier non oblitéré doit être propre (sans tache, sans déchirure, sans pli ou "corne", sans trace d'épingle ou de trombone) et ne doit pas être écrit.
Les collectionneurs le préfèrent sans timbre adhésif complémentaire, bien que cet état soit normal (au moins en France) car les postiers doivent compléter - avant la vente - l'affranchissement par un ou des timbres adhésifs, après les changements de tarif.

En général les collectionneurs préfèrent l'entier qui a circulé (que ce soit avec ou sans affranchissement complémentaire) dans les conditions tarifaires. Par exemple une carte postale au tarif étranger présente beaucoup plus d'intérêt si elle a été envoyée à l'étranger qu'en France (avec, dans ce cas, un affranchissement superfétatoire) !
Les entiers oblitérés de complaisance (en particulier avec des cachets commémoratifs d'expositions - que d'entiers avec des Marianne de Gandon y sont passés ! -) sont considérés par les "entiéristes" comme étant de peu d'intérêt, sauf si l'entier est vraiment peu courant.

Chacun est libre de considérer les cotes comme parole d'évangile, ou de ne pas en tenir compte et de se faire sa propre opinion. C'est la liberté de la collection.

Si la valeur marchande de la plupart des entiers "d'avant PàP" est assez bien cernée, il y a cependant quelques petites incohérences car nombre de pièces proposées aux alentours de 50 euros ne les valent par forcément (elles sont relativement faciles à identifier, ce sont celles qu'on voit "partout" : dans des VO non spécialisées, dans les boîtes des négociants, dans les circulations, etc.) alors que certaines autres de valeur théorique bien moindre ne se rencontrent que rarement.
Par contre la plupart des entiers pour l'étranger ayant effectivement circulé au tarif semblent sous-évalués.

Dans un autre registre on peut s'étonner des prix pratiqués pour certains essais ou variétés. Mais chacun est libre d'acheter ce qu'il veut au prix qui lui convient.
Les entiers avec annonce sont survalorisés par rapport à leur rareté relative. L'engouement pour telle ou telle thématique en est la cause.
Sur tous ces produits un peu spéciaux on n'est jamais à l'abri de la sortie d'un petit stock, ou même plus. Mais le risque existe également pour les entiers classiques.

Là où tout se complique c'est avec les "PàP". La plus extrême prudence est de rigueur. Il n'existe aucun marché fixe, uniquement quelques ventes sur offre qui proposent régulièrement les mêmes pièces. Il existe des stocks réels de certaines pièces considérées comme "RR", principalement au niveau des "Sur-mesure" et des "P-à-P-Réponse". Tout cela sortira petit à petit, et ce n'est qu'ultérieurement qu'on saura exactement ce qu'il en est. Il est donc peut-être prudent d'attendre avant de casser sa tirelire ; il me semble avoir lu (presque récemment) qu'un PàP Sur-mesure "cotait" plus de 4000 francs. Est-ce bien raisonnable alors que personne ne peut savoir si un petit malin n'en a pas quelques cartons pleins dans sa cave. Cela veut simplement dire que quelqu'un a écrit 4000 au bout d'une ligne, rien de plus. Ensuite paye qui veut mais il y a peut-être d'autres choses à acheter avant !

Un peu dans le même ordre d'idée il ne faut pas oublier que l'enveloppe "Tabarly - Vendée Globe" était proposée en 2002 avec une mise à prix de l'ordre de 300 francs alors que le service philatélique la vendait toujours ... à 5 francs !

(Attention ! Remarque "FRANÇAISE", des nuances - ou modifications - seraient à faire pour certains pays)
... et avec un clin d'œil à Guy qui m'a fait gratter !

En tête de la page de garde, nous rappelons "qu'un entier n'est un entier que s'il est resté entier". C'est une opinion de collectionneur, mais c'est également l'avis de nos postiers français (ou de leurs chefs).

La première référence officielle que nous ayons trouvée concernant les timbres-poste découpés sur des entiers postaux est l'arrêté du 8 septembre 1882, faisant suite à la loi du 20 avril 1882 relatif à la création des enveloppes et bandes prétimbrées (et à leur timbrage sur commande). Mais l'interdiction faite d'utiliser des découpures n'y concerne que les enveloppes et les bandes.

Pour les cartes postales il faudra, semble-t-il, attendre encore un peu. Et, sauf si un texte officiel nous a échappé ... ainsi qu'à l'Instruction de 1904 - voir ci-dessous -, on peut en dédire que les timbres découpés sur nos premières cartes postales avaient valeur d'affranchissement !

Arrêté du 24 novembre 1883 "concernant les conditions d'envoi et de circulation des cartes postales" (BM n°11, novembre 1883, p.540 à 544)
Art. 14 - Toute carte postale passible d'une taxe n'est mise en distribution qu'après avoir été placée sous enveloppe close reproduisant l'adresse du destinataire. (Nota : rien à voir avec les découpures, mais texte intéressant).
Art. 15 - Les timbres-poste découpés dans les cartes postales ne peuvent être utilisés.

Arrêté du 24 mai 1886 "portant création de cartes-lettres" (BM n°5, mai 1886, p.247 à 249).
Art. 4 - Les timbres-poste découpés dans les cartes-lettres ne pourront être ni utilisés ni échangés.

Instruction générale de 1904.
Article 325 : "Les timbres-poste découpés dans les cartes-lettres, cartes postales, enveloppes et bandes timbrées ne peuvent servir à l'affranchissement des correspondances (arrêtés ministériels des 8 septembre 1882 article 8, 24 novembre 1883 et 24 mai 1886)".

Nota : on remarquera que l'Administration ne se réfère à aucun texte antérieur à l'arrêté du 8 septembre 1882, et à aucun autre texte que ceux reproduits ci-dessus.

Textes officiels ou non, force est de constater qu'il est bien plus fréquent (même il y a une centaine d'années) de rencontrer des découpures non taxées que taxées ! Pourtant l'interdiction perdure.

Instruction de 1973 - et mises à jour ultérieures - (fascicule III, chapitre IV - utilisation des timbres-poste -, article 245)
245. Timbres-poste découpés. Les timbres-poste découpés des cartes postales simples, aérogrammes ou cartes pneumatiques ne sont pas valables pour l'affranchissement.

4 découpures - d'aérogramme à 3,50 - + 1,20
en recommandé, donc non taxable à l'arrivée

Le postier de Morlaas qui a accepté, le 18 avril 1986, 4 découpures d'aérogramme pour affranchir une lettre recommandée (cachet d'arrivée à Bollène du lendemain au verso) était soit complice, soit incompétent (si pas les deux) ! Et l'histoire ne dit pas si son collègue de Bollène l'a épinglé à l'aide du PV 166/167 prévu dans ce cas.

Petit rappel réglementaire à ce sujet (extrait de la dernière version du Guide Officiel, mise à jour 01/1994)
38. Insuffisance d'affranchissement (IG III, art. 220 à 223 et 371 à 364)
38.A.2. Correspondances recommandées ou avec valeur déclarée
Il n'est pas perçu de taxe sur le destinataire, l'insuffisance d'affranchissement résultant d'une erreur de service. Un procès-verbal n°166/167 est dressé à la charge du bureau expéditeur.

Par contre un postier grand mottais connaissait sa réglementation en août 1988 : encadrement et annulation manuelle de la découpure non admise, oblitération du timbre-poste, et mention T. Mais son collègue assurant la distribution n'a pas eu le courage de taxer, ou n'a pas osé (on sait jamais, les étrennes ...).

Hors ces cas de "découpures" utilisées (rappelons, si nécessaire, que les découpures ayant circulé sans taxation sont légion et ont amusé - et amusent encore - des générations de collectionneurs), une découpure d'entier postal (histoire de le mettre dans un album à cases et de le faire ressembler à un timbre adhésif) s'apparente à un confetto (et en a la même valeur mais, là aussi, méfiance, il y a peut-être des collectionneurs de confetti !).

"Ah, la belle enveloppe illustrée par une photo du canal de Lombez avec la drague et les maries-salopes ! Ce doit être une grande rareté." Et bien non, il en existe des milliers et des milliers, et ce n'est pas nouveau. Chacun peut ajouter ce qu'il veut sur un support prétimbré, à condition que cela ne gêne pas le fonctionnement du service (place de l'adresse par exemple), ne soit pas diffamatoire et n'aille pas à l'encontre de la morale ou de l'ordre public.

Indépendamment de cela il existe également des produits de ce type vendus par des guichets de "La Poste". Voici un exemple du principe de fonctionnement.
Lancement dans un village (de 200 habitants) du sud de la France d'un "P-à-P" local en décembre 2002. Cette opération a fait l'objet d'un contrat entre la mairie du village et la Direction départementale de La Poste. C'est la mairie qui prend en charge les frais de repiquages (payés à un imprimeur local agréé). Dans le cas présent 10000 exemplaires (ça ne fait que 50 PàP par habitant, nourrissons et grabataires compris !). Coût de l'opération pour le village : 414 € HT.
L'histoire ne dit pas pendant combien de temps ça restera en vente, mais un texte qui figure dans la circulaire des retraits du 12 mai 2003 indique que les receveurs doivent prévenir le souscripteur du retrait par lettre recommandée 15 jours à l'avance ! Et le reste va au pilon.

Ne pas confondre ce genre de choses avec les "entiers timbrés sur commande", les émissions régionales et les "sur mesure (voir aux divers chapitres les concernant).

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Mais ce genre d'information peut être utile (principalement aux néophytes, qu'on souhaite nombreux) ...

Il y a quelques années, des négociants de province publiaient régulièrement des listes d'entiers français à vendre.
Toutes informations actuelles sur le sujet (venant de collectionneurs, ou des négociants eux-mêmes) seraient les bienvenues et nous nous ferions un plaisir de les publier ici.


	" INFORMATIONS DIVERSES "	MàJ 22/02/2007
© André Hurtré, France. 2000-2007.
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